The Natural Fix? The Role of Ecosystems in Climate Mitigation-French

LES FORÊTS BORÉALES

Les biomes des forêts boréales renferment les deuxièmes réserves de carbone les plus importantes, la plus grande partie de celles-ci étant stockée dans les sols et les litières. Le drainage des tourbières des forêts boréales, le recours à des pratiques sylvicoles inappropriées et une mauvaise gestion des incendies sont autant de facteurs qui peuvent causer des pertes importantes au niveau du carbone stocké dans cet écosystème.

indiquer que ces vieux peuplements pourraient en fait être des puits de carbone (Luyssaert et al . 2008). En général, en raison des faibles taux de décomposition dans les forêts boréales et des vastes tourbières sur lesquelles elles poussent, elles sont considérées comme d’importants puits de carbone. IMPACT DES ACTIVITÉS HUMAINES ET RÉPERCUSSIONS SUR LA GESTION DU CARBONE Les pressions accrues exercées sur ces forêts par les activités humaines, telles que l’abattage et l’exploitation minière, et le drainage des tourbières sur lesquelles elles poussent, provoquent des rejets de carbone dans l’atmosphère et réduisent considérablement leur capacité de stockage de ce gaz. La protection des forêts boréales contre l’abattage et la mise en œuvre de meilleures pratiques sylvicoles pourraient par conséquent permettre de réduire les émissions de carbone, d’en préserver les stocks et d’en maintenir l’absorption par ces forêts.

Les forêts boréales occupent de vastes étendues dans l’hémisphère nord et se trouvent principalement au Canada, en Russie, en Alaska et en Scandinavie. La biodiversité dans ces forêts est généralement faible. La biomasse végétale est beaucoup plus importante que dans la toundra, celle-ci stockant environ 60 à 100 tonnes de carbone à l’hectare, dont environ 80 % dans la biomasse qui se trouve au- dessus du sol (Mahli et al . 1999 ; Luyssaert et al . 2007). En raison des basses températures, la décomposition dans les forêts boréales est lente. Cela conduit, comme dans la toundra, à d’importantes accumulations de carbone dans les sols (entre 116 et 343 t C à l’hectare, Mahli et al . 1999 ; Amundson 2001). Les incendies, qui sont courants dans les forêts boréales, constituent l’un des principaux facteurs du bilan carbone dans ces régions, du carbone s’échappant du système lorsque la fréquence des incendies est élevée (Bond- Lamberty et al . 2007). La question de savoir si les forêts boréales anciennes trèsmatures sont actuellement une source ou un puits de carbone est source de débats, bien que des études récentes semblent

Toundra Forêts boréales Forêts tempérées Prairies, savanes et brousses tempérées Déserts et brousses sèches Prairies, savanes et brousses tropicales et subtropicales Forêts tropicales et subtropicales

Source : adapté d’Olson et al. 2001.

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