The Natural Fix? The Role of Ecosystems in Climate Mitigation-French

LES DÉSERTS ET LES BROUSSES SÈCHES Les vastes superficies occupées par les zones sèches confèrent au piégeage du carbone dans ces régions une importancemondiale,malgré que la densité en carbone au sein de ces régions soit relativement faible. Comme dans de nombreuses zones sèches les sols ont été dégradés, ils sont actuellement loin d’être saturés en carbone

et leur potentiel de piégeage du carbone peut être élevé. Les déserts et les brousses sèches occupent des régions connaissant des précipitations très faibles ou fortement saisonnières et se ren- contrent dans beaucoup de pays, y compris dans de nombreuses régions d’Afrique, au sud des États-Unis et au Mexique, dans cer- taines régions d’Asie et sur de grandes étendues en Australie. La végétation à croissance lente, qui est constituée principalement d’arbustes ligneux et de plantes basses, est extrêmement bien adaptée pour minimiser les pertes d’eau. Tout comme la diversité végétale, la diversité animale y est généralement faible. Le manque d’humidité détermine la manière dont ces écosystèmes transforment le carbone. La croissance des plantes a tendance à être extrêmement sporadique, celles-ci consacrant leur énergie à se protéger contre les pertes d’eau et contre les herbivores en rendant leurs tissus robustes et résistants à la décomposition. Le manque d’eau ralentit également le rythme de décomposition, entraînant l’accumulation de matières végétales mortes riches en carbone dans les sols. Selon les estimations d’Amundson (2001), la teneur en carbone des sols désertiques se situe entre 14 et 100 tonnes à l’hectare, alors qu’elle est estimée atteindre 270 tonnes à l’hectare dans les

brousses sèches (Grace 2004). Les quantités de carbone stockées dans la végétation sont considérablement inférieures, celles-ci se situant généralement autour de 2 à 30 tonnes à l’hectare au total. Il ressort de certaines études récentes que l’absorption du carbone par les déserts est beaucoup plus importante que ce que l’on pensait jusqu’ici et qu’elle représente une part significative du puits terrestre de carbone (Wohlfahrt et al . 2008). Toutefois, de considérables incertitudes subsistent et d’autres travaux de recherche seront nécessaires afin de vérifier ces résultats, en quantifiant par exemple les réserves de carbone au-dessus et en dessous du sol au fil du temps (Schlesinger et al . 2009). IMPACT DES ACTIVITÉS HUMAINES ET RÉPERCUSSIONS SUR LA GESTION DU CARBONE Comme ces écosystèmes sont généralement pauvres en éléments nutritifs, ils ont tendance à fournir des terres agricoles pauvres et la production alimentaire dans ces régions n’atteint généralement qu’un niveau de subsistance. La dégradation des sols, qui résulte d’une utilisation inappropriée des terres, conduit à des pertes de carbone à partir des sols.

Toundra Forêts boréales Forêts tempérées Prairies, savanes et brousses tempérées Déserts et brousses sèches Prairies, savanes et brousses tropicales et subtropicales Forêts tropicales et subtropicales

Source : adapté d’Olson et al. 2001.

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