The State of the Med.Marine&Coastal Env.- French

Préface

Les Parties contractantes à la Convention de Barcelone se sont engagées, par son article 26, à rendre compte au Secrétariat des mesures juridiques, administratives et autres qu’elles prennent pour mettre en œuvre la Convention et ses Protocoles. Elles s’engagent aussi à rendre rapport sur l’application concrète de ces mesures et des problèmes rencontrés et, en application de l’article 15, elles ont accepté de publier les informations relatives à l’état de l’environnement dans les domaines où ces instruments s’appliquent. Elles ont réaffirmé que la publication d’un rapport à intervalles réguliers sur l’état et l’évolution de l’environnement en Méditerranée figure parmi leurs objectifs prioritaires. Enfin, en 2008, elles ont demandé au Secrétariat de faire périodiquement rapport sur l’état de l’environnement dans la région. La présente édition de « L’état de l’environnement marin et côtier de la Méditerranée » fait la synthèse des connaissances disponibles concernant les principaux éléments et pressions qui affectent la mer et les populations littorales, l’état de l’environnement en Médi- terranée, les impacts actuels et potentiels des activités humaines et les nouveaux enjeux de la gestionmarine et côtière. Il est destiné à permettre aux décideurs de faire une synthèse intégrée, au niveau régional, en ce moment critique dans l’application de l’approche écosystémique pour la gestion des activités humaines en Méditer- ranée (voir décision IC.17/6 de 2008 et IG.20/4 de 2012). Les Parties contractantes ont fait d’importants progrès dans la mise en œuvre de la feuille de route de l’approche écosystémique adoptée en 2008. La dernière étape importante en date est l’accord sur les ob- jectifs écologiques de l’approche écosystémique, qui a été adopté lors de la réunion des Parties qui a eu lieu en février 2012. Pour cha- cun des enjeux écologiques majeurs qui ont été sélectionnés à cet effet, les objectifs écologiques décrivent les résultats qu’on attend de l’approche écosystémique de la gestion des activités humaines. Le présent rapport donne, en outre, des indications susceptibles d’encadrer les futures orientations à cet effet. Pour évaluer l’état de l’environnement, on utilise un cadre conceptuel dit Facteur-pression-état-impact-réponse (FPEIR) dont la structure est reflétée par celle du présent rapport : • La première partie donne des informations générales sur le bassin méditerranéen, un aperçu des principaux facteurs à l’œuvre dans la région ainsi qu’une introduction sur l’interre- lation existante entre les facteurs humains et les écosystèmes méditerranéens. • La deuxième partie analyse les pressions, l’état et les impacts connus associés à chacun des problèmes visés par les objec- tifs écologiques de l’approche écosystémique. • La troisième partie analyse les réponses à apporter concrète- ment aux problèmes évoqués dans la deuxième partie. Elle met aussi en évidence les principaux faits établis quant à l’état de l’environnement marin et côtier ainsi que les principales lacunes dans les connaissances. Finalement, elle discute des perspectives permettant la mise enœuvre de l’approche écosystémique. Le présent Rapport prend en considération la Méditerranée dans son ensemble, zones côtières comprises.

Le Plan d’action pour la Méditerranée (PAM) est une initiative de coopération lancée en 1975 par seize pays méditerranéens et par la Communauté européenne. Premier plan en date du Pro- gramme pour les mers régionales du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), il réunit les pays riverains de la Méditerranée et l’Union européenne. La « Convention pour la protection de la mer Méditerranée contre la pollution » (Convention de Barcelone) a été adoptée par les Etats riverains de la Méditerranée et par la Communauté européenne en 1976; elle est entrée en vigueur en 1978. Les principaux objec- tifs du PAM étaient d’aider les pays méditerranéens à évaluer et à contrôler la pollution marine, à mettre au point leurs politiques environnementales à l’échelon national, à améliorer la capacité des gouvernements à faire les meilleurs choix en matière de dévelop- pement et à allouer les ressources aumieux. Bien que le PAM se soit dans un premier temps concentré sur le contrôle de la pollution en milieu marin, l’expérience a montré que ce sont les évolutions socio-économiques qui sont à l’origine de la plupart des problèmes environnementaux, lorsque le développement est mal planifié et mal géré. Par conséquent, le PAM a progressivement englobé la planification et la gestion intégrée des zones côtières, la préserva- tion de la biodiversité et le développement durable. Il les considère aujourd’hui comme des outils clefs pour résoudre ces problèmes. Vingt ans après, le « Plan d’action pour la protection du milieu marin et le développement durable des zones côtières de la Médi- terranée » (PAM Phase II) a été élaboré en prenant en compte les résultats de la première Conférence des Nations Unies sur l’envi- ronnement et le développement (CNUED), tenue à Rio en 1992, ainsi que les succès et les échecs de la première phase du PAM dans le contexte des précédentes évolutions. Simultanément, les Parties contractantes ont adopté une version modifiée de la Convention de Barcelone, rebaptisée « Convention pour la pro- tection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée » afin de refléter l’élargissement de son mandat. Ainsi modifiée, la Conven- tion est entrée en vigueur en 2004. Sept Protocoles ciblant des aspects spécifiques de la protection et de la conservation de l’envi- ronnement méditerranéen complètent le cadre légal du PAM. Aujourd’hui, 21 pays riverains de la mer Méditerranée (à savoir l’Al- banie, l’Algérie, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, Chypre, l’Egypte, l’Espagne, la France, la Grèce, Israël, l’Italie, le Liban, la Libye, Malte, le Maroc, Monaco, le Monténégro, la Slovénie, la Syrie, la Tunisie, et la Turquie, ainsi que l’Union européenne) sont Parties à la Conven- tion de Barcelone. Ces Etats sont déterminés à travailler ensemble afin de répondre aux défis posés par la dégradation de l’environ- nement en zone marine et littorale et de lier gestion durable des ressources et développement, afin de protéger la région méditer- ranéenne et d’y contribuer à l’amélioration des conditions de vie. L’Unité de coordination du PAM fait office de Secrétariat pour le Plan d’action pour la Méditerranée / Convention de Barcelone. Elle effectue les tâches diplomatiques, politiques et de commu- nication, supervise les principaux composants du PAM (MED POL, la composante d’évaluation et de contrôle de la pollution marine du PAM et les six Centres d’activités régionales), et coor- donne les principaux programmes.

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PRÉFACE

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