The State of the Med.Marine&Coastal Env.- French
France, d’Italie, de Tunisie et d’Égypte, sont celles qui sont mises à plus rude épreuve en raison de l’impact cumulatif découlant des multiples pressions, l’impact cumulé étant jusqu’à dix fois plus important qu’en haute mer. Il est à noter que la modélisation des impacts cumulatifs suggère uniquement des sites nécessitant des études approfondies. Une vérification sur le terrain est nécessaire afin de vérifier si les mo- dèles reflètent précisément l’ampleur avec laquelle les multiples pressions humaines endommagent l’écologie et portent atteinte à la fourniture des services écosystémiques. En plus d’établir un régime de surveillance systématique en vue d’obtenir les infor- mations nécessaires sur les conditions et les tendances, les re- cherches futures devront élucider les relations de causalités, et pas seulement les corrélations. Les étapes récemment atteintes par la mise en œuvre de la feuille de route de l’approche éco- systémique, à savoir l’établissement d’objectifs écologiques et opérationnels et des indicateurs qui leur sont liés, constituent la base d’une approche rationalisée, permettant d’extraire des informations utiles à l’ensemble des futures évaluations. C’est en définissant des objectifs et en analysant les informations tendan- cielles afin de savoir si l’on s’en approche que l’on peut dégager les connaissances scientifiques solides qui seules permettront de fixer des priorités en termes de gestion et d’orienter une gestion écosystémique efficace.
Méditerranée et de son littoral. Un total de 22 jeux de données spatiales d’activités humaines et de facteurs de stress ainsi que 19 types d’écosystèmes ont été assemblés et utilisés pour réaliser les analyses et les cartes (NCEAS 2008). Cette analyse conclut que les pressions exerçant les plus forts im- pacts sur les écosystèmes marins méditerranéens sont le chan- gement climatique, la pêche en zone démersale, le trafic mari- time, et, dans les zones côtières, les écoulements en provenance des terres et les espèces non indigènes invasives. Les activités dont l’impact est le plus faible sont les déversements d’hydro- carbures et les plate-formes pétrolières, du fait, d’une part, de leur concentration géographique, et d’autre part, de leur em- piètement sur des habitats relativement peu vulnérables à ces potentielles menaces. L’analyse montre en outre que les impacts cumulés d’origine humaine ne sont pas répartis spatialement de la même façon suivant les régions. Confirmant les conclusions du rapport d’évaluation initiale effec- tué en appui au processus d’approche écosystémique, la modé- lisation du NCEAS révèle que les mers Adriatique et d’Alboran sont les plus touchées par les multiples pressions humaines, tandis que la Méditerranée occidentale et le plateau tunisien et le golfe de Sidra sont les plus épargnés. Les zones côtières des eaux territoriales nationales, en particulier celles d’Espagne, de
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ETAT DE L’ENVIRONNEMENT MARIN ET CÔTIER DE LA MÉDITERRANÉE
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