The State of the Med.Marine&Coastal Env.- French

Habitat de fond en Méditerranée occidentale

Peu profond

Plateau

Roche photique ou récif biogénique Roche aphotique ou récif biogénique

Roche ou récif biogénique Sables Boues Sédiments grossiers ou mixtes Sables Boues Sédiments grossiers ou mixtes

Sables Boues Sédiments grossiers ou mixtes

Bathyal

Abyssal

Sables Boues

Source : adapté du European Marine Observation and Data Network, EUSeaMap web-GIS, base téléchargée en décembre 2011.

d’une importance particulière pour le marsouin commun ( Pho- coena phocoena ), une espèce rare qu’on ne trouve nulle part ail- leurs si ce n’est en mer Noire (PNUE/PAM 2012). La faune méditerranéenne de poissons est diverse, mais les stocks sont généralement en déclin. Sur les 900 espèces connues de poissons, environ 100 sont exploitées à des fins commerciales. Les taux de prise non durables de raies (y compris la disparition de certains taxons des prises commerciales) et d’autres espèces démersales sont particulièrement inquiétants (Tudela 2004). Les impacts de la pêche s’étendent au-delà des élasmobranches, des poissons à nageoires, et des autres espèces ciblées. La pêche à la palangre est la principale cause de mortalité des oiseaux de mer en Méditerranée et est responsable, avec d’autres types de pêche, de la mort accidentelle de tortues de mer (Tudela 2004). Les flottes à palangre sont un danger pour les populations de tortues caouannes, tout comme le sont les chalutiers et les plus petits engins de pêche dans certaines zones, comme le golfe de Gabès. La pêche par filet maillant, et dans une bien moindre mesure, les pêches à petite échelle utilisant des filets fixes et des sennes coulissantes, semblent avoir le plus fort impact sur les cétacés de la région. Ces méthodes sont aussi responsables des plus forts taux de mortalité d’origine anthropique. La population méditerranéenne de phoques moines continue d’être menacée de mortalité directe par les équipages de pêche artisanale, et dans une moindre mesure, par leurs engins de pêche.

Plusieurs espèces de mammifères marins ont atteint des niveaux de population dangereusement bas. Leur survie est en ques- tion si des mesures ne sont pas immédiatement prises en faveur de leur conservation. C’est particulièrement le cas du phoque moine méditerranéen ( Monachus monachus ) qui se reproduit sur des îles rocheuses et des archipels exempts de perturbations hu- maines. La population totale de ces phoques en Méditerranée ne dépasse probablement pas les 300 individus, qui se concentrent le long des côtes turques et grecques. Une très faible population se trouve toujours en Chypre, en Croatie et peut être en Libye alors que des individus errants peuvent être aperçus occasion- nellement en Syrie, en Algérie et en Tunisie. Environ vingt espèces de cétacés ont été enregistrées en Médi- terranée, dont la moitié provient de populations atlantiques qui ne viennent que sporadiquement en Méditerranée. Seules neuf espèces de petits cétacés et trois espèces de grande baleine sont régulièrement observées en mer Méditerranée. Il s’agit du petit rorqual ( Balaenoptera acutorostrata ), du rorqual commun ( Balae- noptera physalus ), du dauphin commun ( Delphinus delphis ), du globicéphale noir ( Globicephala melas ), du dauphin de Risso ( Grampus griseus ), de l’orque ( Orcinus orca ), du cachalot ( Physeter macrocephalus ), de l’orque noire ( Pseudorca crassidens ), du dau- phin bleu et blanc ( Stenella coeruleoalba ), du dauphin à dents dures ( Steno bredanensis ), du grand dauphin ( Tursiops truncatus ) et de la baleine à bec d’oie ( Ziphius cavirostris ). La mer Égée est

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ETAT DE L’ENVIRONNEMENT MARIN ET CÔTIER DE LA MÉDITERRANÉE

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