The State of the Med.Marine&Coastal Env.- French
Utilisation d’engrais et déversement d’azote dans la région méditerranéenne
Consommation d’engrais
Slovénie
En kg par hectare de terres arables, 2008
France
De 6 à 50
Croatie
De 50 à 100 De 100 à 200 Plus de 200 (Egypte 724) Pas de données
Albanie Bosnie-Herzégovine Monténégro
Italie
Espagne
Turquie
Rejets ponctuels d’azote
En tonnes par an, 2003
Syrie
Malte
Grèce
Chypre
0.3 7 240
Maroc
Liban
Algérie
Tunisie
Israël
Sources: UNEP Mediterranean Action Plan (MAP)/MED POL; World Bank online database
Libye
Egypte
• Perte de valeur esthétique du fait des efflorescences algales ; • Baisse du tourisme du fait de la détérioration de la qualité de l’eau ; • Perte d’emplois et de revenus dans l’industrie du tourisme, en particulier pour la pêche sportive ; • Perte de l’héritage culturel (PNUE/PAM/MED POL, 2005). Les zones les plus susceptibles de subir les conséquences né- fastes de l’eutrophisation sont les bassins semi-fermés, les es- tuaires et les lagunes, dans lesquelles les excès de nutriments se dispersent plus difficilement (PNUE/PAM/MED POL, 2005). Les marées rouges sont un vrai problème pour certaines pêches méditerranéennes. Dans le nord-ouest de l’Adriatique, la pêche et l’élevage de mollusques ont été touchés par l’efflorescence de dinoflagellés, Dinophysis spp., provoquant des intoxications diar- rhéiques par les mollusques (IDM). L’apparition de cet organisme a entraîné des interdictions temporaires et prolongées de pêcher et de vendre des moules dans les zones côtières et lagunaires d’Emilie-Romagne (PNUE/PAM/MED POL 2005). L’Alexandrium tamarensis , un dinoflagellé produisant des toxines IPM (intoxi- cations paralysantes par les mollusques), a été observé dans le nord de l’Adriatique (PNUE/PAM/MED POL 2005). D’après les données du rapport d’évaluation initiale, l’eutrophisa- tion reste un phénomène localisé dans le bassin méditerranéen. Un meilleur régime de surveillance et l’analyse des données récoltées permettront de déterminer les tendances, et, dans le futur, d’établir clairement les effets de l’eutrophisation sur l’éco- logie ainsi que sur la pêche et les autres services écosystémiques de grande valeur (PNUE/PAM 2012).
(épuisement total de l’oxygène). La raréfaction de l’oxygène est due à la fois à la réduction de l’oxygène absorbé par les algues et par la décomposition des algues mortes. Dans des cas extrêmes, l’épuisement de l’oxygène peut entraîner la mort des organismes marins. Des mortalités massives de poissons et de crustacés ont été enregistrées en mer Méditerranée (PNUE/ PAM/MED POL 2005). De nombreuses espèces méditerranéennes ont ainsi disparu localement du fait de l’eutrophisation. Les échinodermes (p.ex. : étoile de mer, oursins), crustacés et autres types de taxon ont tendance à disparaître des zones polluées ou perturbées, pour être remplacés par un plus petit nombre d’espèces de polychètes (ver marin) (PNUE/PAM/MED POL 2005). Par exemple, nous avons assisté à des réductions majeures des populations d’organismes benthiques dans le nord de la mer Adriatique du fait de l’anoxie récurrente des eaux de fond (PNUE/MAP/MED POL 2005). On es- time que quelque quinze espèces de mollusques et trois espèces de crustacés ont disparu du fait de ce phénomène. A long terme, la création de tapis bactériens dans les zones anoxiques peut avoir des effets négatifs sur certains herbiers essentiels (PNUE/ PAM/MED POL 2005).
Conséquences de l’excès de nutriments
Les conséquences socio-économiques associées à l’eutrophisa- tion sont nombreuses, notamment: • Toxicité ou mortalité des espèces de poissons et de crustacés commercialisés entraînant une baisse des prises ; • Perte d’emplois et de revenus dans le secteur de la pêche du fait de la baisse des ressources de base ;
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PRESSION HUMAINE, ÉTAT ET IMPACTS SUR LES ÉCOSYSTÈMES MÉDITERRANÉENS
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