The State of the Med.Marine&Coastal Env.- French

Région de drainage

Sous-bassin de déversement

Superficie du bassin versant

Fleuve

84.000 km 2 96.000 km 2 75.000 km 2 3.300.000 km 2

Èbre Rhône Pô Nil

Versant sud des Pyrénées et flancs nord de la cordillère Ibérique Alpes centrales et écoulement à travers le lac Léman et le sud-est de la France Versant sud des Alpes et nord de la chaîne de montagnes des Apennins Nord-est du craton africain

Mer Baléare-Catalane Golfe du Lion

Mer Adriatique Mer du Levant

60% du bassin versant méditerranéen et jouent un rôle très im- portant. Toutefois, ils sont éphémères ou de faible débit en rai- son de maigres précipitations annuelles (moins de 500 mm), de l’importance de l’évaporation et de l’infiltration, et de la nature sporadique et saisonnière des pluies. Les systèmes sédimentaires associés aux plus grands fleuves ont créédegrandesplaines côtières, définissant les caractéristiquesde la zone côtière et de la marge continentale. Sous l’influence d’un régime de faibles marées, ces plaines côtières se sont agrandies pour former de grands systèmes deltaïques, de larges plateaux formés par des processus deltaïques et des talus continentaux creusés de profonds canyons longs de centaines de kilomètres (Canals et al. 2004). Le système du Nil charrie des sédiments sur 6 650 km et forme ainsi une impressionnante plaine deltaïque intérieure (jusqu’à la construction du barrage d’Assouan) sur la côte nord-est de l’Égypte. Ce système sédimentaire se termine par l’éventail terrigènes sous-marin du Nil, qui couvre environ 140 000 km². C’est l’un des plus grands de la planète. Les paysages côtiers méditerranéens sont aisément reconnais- sables en raison de leur caractère unique et ont été façonnés, pendant des siècles, par l’interaction entre les diverses carac- téristiques naturelles de la région méditerranéenne et les tout aussi diverses activités humaines qui s’y déroulent aujourd’hui comme hier. La campagne méditerranéenne se caractérise par des pentes en terrasses, construites pour la culture mixte de légumes, d’herbes aromatiques, de céréales, de raisin, d’olives et d’arbres fruitiers. Les forêts ou les parcelles boisées jouent également important pour le paysage du point de vue visuel, biologique et climatique, bien que les forêts soient relative- ment rares. Les cultures mixtes sont de plus en plus souvent remplacées par des cultures intensives, et le modèle tradi- tionnel de culture en terrasses le long des pentes remplacé par l’aménagement moderne de terres agricoles étendues et denses dans les zones de plaine. Cependant, le paysage en terrasses reste visible, jusqu’à ce que la végétation reprenne progressivement le dessus. Dans les secteurs de la zone côtière de basse altitude, de grandes plaines occupent les régions situées à proximité des embouchures des rivières. De vastemarais salants s’y trouvaient autrefois. De nos jours, les activités agricoles prennent le dessus à certains endroits, le sel continuant à être produit à moindre échelle. Ailleurs, les ma- rais salants sont tout bonnement laissés à l’abandon. Les paysages culturels méditerranéens sont également façonnés par l’activité humaine, en premier lieu par l’architecture et l’urba- nisation. Par le passé, les humains choisissaient de s’installer à

tal sont la fosse hellénique et la dorsale méditerranéenne. La fosse hellénique est une zone de subduction (une zone où les plaques tectoniques terrestres se rencontrent et où l’une glisse sous l’autre) qui atteint 5 267 m de profondeur à l’ouest de la Crète, soit le plancher de la Méditerranée. Cette fosse clôt la mer Égée au nord et forme un arc de cercle allant de l’ouest du Péloponnèse au sud-est de l’île de Rhodes. La dorsale méditerra- néenne s’étend parallèlement à cette structure, s’étirant du bas- sin Ionien à l’Ouest, à l’arc de Chypre à l’est (Amblas et al. 2004). Le bassin oriental est relié au bassin occidental par le canal de Sicile, dont la profondeur atteint 400 m, et à la mer Noire par le détroit des Dardanelles, large de seulement 7 km aumaximum et d’une profondeur moyenne de 55 m. Les entrées provenant de la mer Noire atteignent environ 200-300 km 3 par an : elle sont cent fois moindres que celles qui viennent de l’océan Atlantique. La liaison du sud-est de la Méditerranée et de la mer Rouge se fait par le canal (artificiel) de Suez. Les plateaux continentaux du bas- sin oriental sont étroits au large du Péloponnèse et de la Crète, ainsi qu’au nord et au sud de la Turquie. Par contre, les plateaux sont particulièrement bien développés à l’est de la Libye, dans une zone influencée par les dépôts du delta du Nil, et en mer Adriatique, où on trouve de larges zones de faible profondeur (inférieure à 100 m) en raison des dépôts provenant du delta du Pô. La mer Égée est également assez peu profonde, ce qui est en revanche dû à la jeunesse relative de la croûte plutôt qu’à l’épaisseur de la couche sédimentaire. Les plaines bathyales du bassin oriental sont plus profondes et plus petites que celles du bassin occidental. La plaine abyssale Ionienne atteint 4 200 m de profondeur au maximum. La plaine abyssale d’Hérodote atteint 3 200 m (Amblas et al. 2004). Le bassin versant de la Méditerranée s’étend sur plus de cinq millions de km². Ce chiffre comprend le Nil et le littoral de Li- bye, sachant qu’aucun d’entre eux n’est une composante active du bassin versant. En effet, l’essentiel de l’eau qui s’écoule du Nil s’évapore, surtout depuis la construction du grand barrage d’Assouan qui a augmenté la quantité d’eau puisée dans le système à des fins agricoles. Le bassin versant du sud-est de la Méditerranée (y compris l’essentiel du littoral libyen) est es- sentiellement désertique et pourvue de quelques petits cours d’eau saisonniers. Si l’on exclut ces zones de faibles apports fluviales, le bassin versant de la Méditerranée mesure moins de 1,5 millions de km² (Ludwig et al. 2009). Les principaux cours d’eau pérennes (l’Ebre, le Rhône, le Pô et le Nil) sont alimen- tés par de très grands bassins versants qui, dans la plupart des cas, recueillent les eaux venant d’au-delà des limites de la zone climatique méditerranéenne. Les plus petits fleuves, dotés de bassins de drainage inférieurs à 10 000 km², couvrent près de

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INTRODUCTION AU BASSIN MÉDITERRANÉEN