The Natural Fix? The Role of Ecosystems in Climate Mitigation-French

plus petits que le marché réglementé, mais les projets de foresterie y sont mieux représentés, ceux-ci comptant pour un cinquième environ de toutes les transactions (Ebeling & Fehse 2009). Certains marchés volontaires acceptent les projets de carbone non forestiers : le Chicago Climate Exchange (CCX) autorise des compensations par la gestion des sols des terrains de parcours et des terres agricoles aux États-Unis (Chicago Climate Exchange 2008). Offrir des incitations financières directes en faveur de la gestion du carbone des écosystèmes n’est qu’une parmi des nombreuses options politiques et mesures d’incitation visant à changer les décisions concernant l’utilisation des terres. Dans le cas des forêts, les stratégies de déboisement évité peuvent inclure l’élimination des incitations perverses par la modification des subventions aux intrants, des systèmes de délivrance de titres de propriété foncière, des dispositifs de gouvernance des forêts et des régimes fiscaux. Des incitations positives peuvent également être mises en œuvre pour changer directement ou indirectement les éléments moteurs du reboisement, dont le renforcement des droits de propriété. Dans le secteur agricole, certaines interventions n’auront peut- être pas besoin d’être accompagnées d’incitations car elles sont bénéfiques en elles-mêmes, mais elles nécessiteront par contre des investissements dans l’échange des meilleures pratiques (voir ci- dessous).Même dans le cadre d’une stratégie d’incitation financière, un système de rémunération plus large des services rendus par les écosystèmes pourrait être plus approprié pour certains écosystèmes et types d’agriculture. La sélection de la combinaison voulue d’incitations dépendra des politiques et processus qui induisent des changements d’affectation des terres.

et al . 2008). Pour placer ces coûts dans leur contexte, le GIEC a situé les coûts du piégeage et du stockage du (dioxyde de) carbone (PSC) entre 20 et 270 dollars par tonne d’équivalent-dioxyde de carbone (IPCC 2005). Bien que la gestion du carbone des écosystèmes ne revienne pas nécessairement très cher, il est possible que d’autres utilisations des terres permettent de meilleurs rendements, tout au moins localement et à court terme. L’un des facteurs capables de faire pencher la balance est le niveau d’incitation proposé aux proprié- taires fonciers. Des incitations plus fortes rendront la gestion du carbone plus compétitive par rapport aux autres utilisations des terres. Ainsi, le potentiel économique d’atténuation de la foresterie doublerait si les prix du carbone augmentaient de 20 $/t de CO 2 e à 100 $/t de CO 2 e (IPCC 2007a). Ces niveaux de piégeage du carbone pourraient neutraliser entre 2 et 4 % des émissions prévisionnelles de 20 Gt C par an d’ici 2030, sur la base des taux de croissance actuels (Canadell et al . 2007 ; Raupach et al . 2007). Dans le secteur agricole, la même augmentation du prix du carbone (de 20 $ à 100 $ la tonne de CO 2 e) ferait plus que doubler le poten- tiel économique d’atténuation du carbone (celui-ci passant de 1,5 Gt CO 2 e par an à 4 Gt CO 2 e par an (Smith et al . 2007a). Comme nous l’avons mentionné ci-dessus, seules les activités de boisement et de reboisement ont accès au marché mondial du carbone par le biais du Mécanisme pour un développement propre (MDP) du Protocole de Kyoto et très peu de projets de foresterie sont en cours. Les marchés volontaires du carbone sont beaucoup

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