The Natural Fix? The Role of Ecosystems in Climate Mitigation-French

l’avenir (Balmford et al . 2005), libérant potentiellement des terres qui pourraient être utilisées pour le piégeage de carbone. Selon des données récentes, des gains en carbone ont été réalisés sur les terres agricoles abandonnées après l’effondrement de l’Union soviétique (gains dans les sols de 0,47 t C à l’hectare par an, Vuichard et al . 2009). On sait que cela est également le cas des terres abandonnées d’Europe et d’Amérique du Nord, car c’est au cours des premiers stades de succession et lors de l’établissement de la forêt que le dynamisme du puits de carbone est le plus fort. Le biochar est une nouvelle technologie pas très bien comprise, dont l’efficacité en tant que stratégie de stockage du carbone risque de dépendrefortementdesfacteurséconomiquesetenvironnementaux. Les études sont encore à un stade préliminaire et l’usage du biochar à grande échelle est déconseillé tant que ces incertitudes ne seront pas résolues. Le biochar est une technologie émergente qui consiste à réduire des matières organiques par pyrolyse à des températures comprises entre 350 et 500 o C, produisant de l’énergie et un charbon de bois riche en carbone, qui est restitué au sol sous une forme de carbone stable. Les études effectuées à ce jour indiquent que le biochar pourrait potentiellement piéger des quantités importantes de carbone, tout en améliorant la fertilité des sols et la rétention des éléments nutritifs (Lehmann et al . 2006). Néanmoins, la création de plantations destinées à la production de biochar devrait être envisagée avec prudence. Bien que le biochar puisse êtreutilisédeplusieursmanières, incluant la culture itinérante, la production de charbon de bois et le recyclage des déchets agricoles (Lehmann et al . 2006), la source la plus importante de production de biochar sera vraisemblablement la combustion de biocarburants. Pour que cette technologie puisse se justifier en tant que stratégie de stockage de carbone, la quantité piégée doit dépasser celle produite par le transport du biochar de son site de production aux lieux de combustion et d’application. Dans le cas des résidus de récoltes, on devra veiller à ce que l’ajout de biochar apporte un gain de carbone du même ordre que la simple restitution de ces matières au site de production. Les répercussions d’une production de biochar à grande échelle sur la biodiversité et la durabilité agricole à long terme (p. ex. appauvrissement du sol en éléments nutritifs) ne sont pas connues. Biochar : une panacée ?

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