Singes volés

Des chimpanzés en Chine

Depuis 2007, un grand nombre de chimpanzés a été exporté de la Guinée vers la Chine, à l’aide de permis CITES valides, qui attestent que ces animaux ont été élevés en captivité. Une mission CITES, menée en Guinée en 2011, révèle que 69 chim- panzés ont quitté le pays au cours de la seule année 2010. Tous étaient destinés à des zoos ou à des parcs animaliers chinois, qui ont rapidement fait étalage de leurs acquisitions dans les médias, indiquant que les chimpanzés étaient « importés » de Guinée. D’après des enquêtes menées par des ONG et des entités privées, au moins 138 chimpanzés et 10 gorilles ont été exportés par des itinéraires établis de sociétés de développe- ment chinoises. Il n’existe aucune structure de reproduction de chimpanzés en captivité en Guinée, et les enquêteurs soup- çonnent que ces singes ont été importés depuis le Congo, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Libéria, entre autres, et en plus de la Guinée.

2009

2010

2012

Orangs-outans et autruches

Une opération de sauvetage et des poursuites judiciaires

Le 30 juin 2009, les autorités malaisiennes de protection de la faune sauvage perquisitionnent une ferme d’élevage d’au- truches à Selangor et confisquent trois orangs-outans en bas âge, importés de manière clandestine sur le territoire – deux d’entre eux se trouvent d’ailleurs au zoo de Taiping. D’après les registres, non pas trois mais cinq orangs-outans auraient été clandestinement importés, mais aucune preuve n’a pu être recueillie au sujet des deux orangs-outans manquants. Les res- ponsables du zoo de Taiping soutiennent de leur côté que des « personnes anonymes » leur ont fait don des orangs-outans.

Le 9 octobre 2012, un chimpanzé en bas âge, mis en vente, est confisqué dans le port de Brazzaville, au Congo. Bien que le trafiquant ait pris la fuite, les officiers en charge de l’application des lois de protection des espèces sauvages arrêtent le capitaine du navire et un membre de son équipage pour transport de cargaison illégale, ce qui constitue une infraction en vertu de la législation congolaise. Cette arrestation permet d’identifier et d’arrêter le trafiquant. Le propriétaire tente par la suite de corrompre la procédure judiciaire, en menaçant les personnes impliquées dans l’arrestation du capitaine et en déclarant qu’il a des liens avec le président congolais. Les suspects sont cependant gardés en détention dans l’attente de leur procès. Le chimpanzé, souffrant de graves blessures et d’un tétanos avancé, est cepen- dant sauvé et confié à un sanctuaire à Pointe-Noire, au Congo, où il est remis sur pied.

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