LE DERNIER CARRÉ DES GORILLESC

viande de brousse (http://www.endangeredspeciesinternational. org/bushmeat2_gallery.html et l’article sur http://news.bbc.co.uk/ earth/hi/earth_news/newsid_8256000/8256464.stm). Le danger que représentent ces chasses commerciales est grand dans la mesure où, lorsque les grands mammifères (dont les go- rilles) ont disparu d’une région, les chasseurs se déplacent simple- ment vers une nouvelle zone. Pour finir, à moins qu’une répression plus efficace ne soit mise en place ainsi qu’une meilleure éduca- tion et des moyens d’existence alternatifs, seules les populations de grands mammifères vivant dans les régions les plus reculées et les plus difficiles d’accès survivront. LAMÉDECINE TRADITIONNELLE AFRICAINE (MTA) Du fait de sa puissance, le gorille fait l’objet de nombreuses su- perstitions et croyances. Différentes parties de l’anatomie du

gorille, comme les doigts, la fourrure et les testicules sont utili- sées pour soigner certaines maladies, renforcer un enfant chétif ou accroître le pouvoir d’un chef ou d’un meneur. Il y a un che- vauchement des objectifs entre ceux qui utilisent la médecine tra- ditionnelle africaine basée sur le gorille et ceux qui, par pression culturelle, sont obligés de nourrir leur enfant avec de la viande de gorille afin de le rendre plus fort ou de servir de la viande de go- rille à leurs invités, car la viande, en elle-même, est censée avoir des propriétés allant bien au-delà de sa stricte valeur alimentaire. Dans les régions où les gorilles sont chassés pour leur viande de brousse, il semble probable que les parties non-comestibles dédiées à la MTA sont un sous-produit. Mais si ces parties ne sont pas disponibles, comme c’est le cas au Rwanda où les gorilles ne sont pas consommés, il est arrivé que des gorilles soient tués et que seule une petite partie du corps soit utilisée (Fossey, 1984).

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